BLOOD AND GUTS IN HIGH SCHOOL
Auteur : D’après Sang et stupre au lycée de KATHY ACKER Metteur en scène : Patricia Allio du 26 octobre 2007 au 27 octobre 2007
Par Fanny Rico Garcia
« Blood » : Un gaspillage artistique.
« Blood and guts in high school » est une pièce qui laissait planer le mystère. En effet, aucune information sur la mise en scène n’avait réussi à filtrer, ce qui laissait planer le suspens, mais surtout intriguait le spectateur. Mais dés les premiers instants, ce sentiment fit place à la déception. Il est vrai que si les moyens financiers étaient importants, l’utilisation qui en était faite était plus que scandaleuse. La mise en scène et les thèmes quant à eux étaient pauvres et banals.
Nous avons pu constater que pour la réalisation de cette pièce, le budget était véritablement élevé. Malheureusement cet argent à été utilisé en effets techniques répétés. Le réalisateur a tenté d’épater le spectateur, ce qui a totalement échoué. Au lieu de voir une mise en scène de qualité, nous avons assisté à un gaspillage d’argent évident.
Parmi ces différentes techniques, il y avait notamment : les jeux de lumières, qui variaient sans cesse avec violence, déstabilisant le spectateur au point de provoquer chez lui des maux de tête. Les effets sonores étaient également utilisés avec exagération. On ne peut les qualifier que de bruit car ils agressaient le public ce qui était fort désagréable et ne nous permettait pas d’entrer dans la pièce. Il est vrai qu’il est difficile de comprendre quelque chose lorsque nous avons nos mains collées aux oreilles. La plupart de ces effets techniques étaient inutiles. Vu le budget déployé, la mise en scène de « Blood » aurait pu être une véritable réussite si le réalisateur n’avait pas cherché à utiliser toutes les sortes d’éclairages et de son possible et inimaginable. Parfois la simplicité reste la formule la plus honnête.
Le côté kaléidoscope de la pièce aurait pu être intéressant. Le chant, l’expression scénique, la fiction en temps réel étaient tous mélangés. Malheureusement ils ont été camouflés par un excès d’effets techniques.
Encore une fois le thème le plus récurent était le sexe. Ce sujet était exploité de différentes manières, d’abord sous la forme de l’inceste puis sous la forme d’une drogue. Ici le sexe n’est vu que négativement, il entraîne des grossesses non désirées et avortements ou encore des maladies sexuellement transmissibles. Cela manquait d’un avis nuancé, ce qui tente à prouver que les thèmes n’ont pas été suffisamment développés. La drogue elle-même est critiquée, mais de la même manière que dans n’importe quel reportage ou article. Ce spectacle cherche aussi à dénoncer la société de consommation américaine, il s’en prend également au gouvernement du président Bush. Tous ces sujets sont des clichés d’aujourd’hui, et cette pièce ne nous a rien appris de nouveau. De plus, il est peu probable que choquer le spectateur soit le meilleur moyen de faire passer un message. Si cela était vrai, la télévision serait un art plus efficace que le théâtre.
Le mystère n’était donc qu’une couverture utilisée pour cacher tous les défauts de mise en scène, ainsi que la pauvreté des thèmes. Il est certains que nous avons tous perdu notre soirée !
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