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lundi 15 janvier 2007

C’est de l’art ça ?!

Tout au long du XXème siècle, l’art moderne a déjà bien bouleversé les règles de l’art classique. Le grand public n’a d’ailleurs pas encore digéré qu’un urinoir, une scarification, un mode d’emploi, un poster signé, un fromage sous verre ou une crotte en boîte puisse « être de l’art ».

Aujourd’hui encore, les réflexions que nous entendons régulièrement autour de nous sont « c’est moche ! », « je ne mettrais pas ça chez moi », « mon fils pourrait le faire en maternelle », « payer aussi cher pour ça ! », « ils sont fous », « n’importe quoi ! »… L’art contemporain continue dans cette voie : l’œuvre n’est pas destinée à être pratique à stocker, à faire plaisir, à « être belle ». L’art a bel et bien évolué et le support de l’œuvre en témoigne largement, n’en déplaise….

Lorsque nous avons visité des lieux où l’art contemporain est en recherche, nous avons d’abord eu le sentiment de nous retrouver dans « un grand bazar », où sont disposés une multitude d’objets hétéroclites sortis de leur contexte traditionnel : des chaises suspendues au plafond (Lucile Bertrand), des peintures réalisées sur d’anciennes portes (Walter Swennen), des dessins gribouillés sur des enveloppes usagées (Jacques Lizène), une porte de jardin (Pol Matthé), un lampadaire (Peter Piller et Christof Zwiener), des piles de feuilles pour Fax (Alain Bornain), des portraits de familles banals (Hassan Darsi), des vieux pots de peintures (Jean-Pierre Ransonnet), de la frigolite (Honoré d’O), des oreillers souillés, des mannequins de magasin, de vieux baffles, des briques …
Au début de notre parcours, il nous était difficile d’adhérer à ce type d’art. Ce n’est pas étonnant vu que beaucoup n’ont toujours pas reconnu certaines œuvres du début du 20ème siècle, malgré leur influence notoire sur l’art et sur la société.

En attendant, l’art contemporain, lui, s’adapte à la société, à ses habitudes, à ses langages, ce qui est une belle opportunité pour notre génération : surfer et chatter fait en effet partie de nos activités quotidiennes. Pour nous, pousser la porte d’une galerie présente bon nombre de problèmes car il nous faut trouver l’adresse de l’exposition et le temps pour y aller, oser sonner… ce qui peut en décourager plus d’un. Ce n’est pas le cas des liens. Tamara Lai, Denis Cointe, Olga Kisseleva ou Nicolas Guillemin nous ont fait partager leur univers sans quitter notre bureau, entre une recherche pour le cours de sciences et une visite d’un skyblog.

Bien sûr, il faut un peu fouiller… explorer le web-art, ne se peut se faire en deux « clics » sur Google !

Par Elisabeth, Florie et Laura

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