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lundi 15 janvier 2007

Jeudi soir… Cauet ou nocturne des galeries d’Anvers ?

Née dans la société de consommation, notre génération ne peut qu’être trop attirée par l’émotion facile et le lymphatisme. Pour beaucoup, il ne faut surtout pas réfléchir, plutôt rêver à un idéal scintillant, combler ses frustrations en consommant, en s’assommant devant l’écran, en se divertissant sans se prendre la tête… tout en se cultivant quand même un peu, pour ne pas « avoir l’air bête ». La culture dans cette optique là est destinée à distraire et à « paraître ».

Comme les feuilletons, les jeux, les skyblogs, les sites de reportages choquants (Rotten, par ex.), le cinéma hollywoodien, la musique de Skyrock ou la littérature « facile », les arts plastiques ont comme but l’évasion et le consensuel rassurant.

Dès lors, la télévision occupe le temps, la musique l’espace et les livres l’esprit… Il est plus aisé d’écouter du David Guetta, de lire Marc Lévy, de regarder " Prison break", d’acheter une reproduction de Monet que de s'investir dans une œuvre plus exigeante. C’est sûr, écouter Camille, lire Marguerite Duras, regarder Inland Empire ou visiter Art Brussel demande davantage d’implication.

Grâce à notre expérience, nous voyons aujourd’hui l'art comme un langage qui nous conduit à accepter d'être déroutés, qui nous bouscule dans notre vision du monde, qui remet nos habitudes et nos certitudes les plus ancrées en question. Bref, qui nous libère !

Par Charlotte, François et Manon

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