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mercredi 21 février 2007

Découverte, Tsuneko Taniuchi, Galerie Nadja Vilenne, Liège, mars 2007

"Marianne", Tsuneko Taniuchi


Marianne : révoltante ou révoltée ?

Tsuneko Taniuchi est une artiste d’origine japonaise qui vit à Paris. Exposée à la galerie Nadja Vilenne, elle joue, par l’intermédiaire d’une vidéo, à Marianne, symbole bien connu des français.

Taniuchi avait déjà réalisé auparavant des œuvres ou plutôt des « mini-événements » dénonçant « une série de problématiques sociopolitiques, dont la multiculturalité. En effet, lors d’un de ces « mini-événements » au Palais de Tokyo, l’artiste « confectionnait des sushi-merguez ou confrontait des fast-foods intercontinentaux. L’artiste tentait d’œuvrer pour un mix des cultures. Dans l’œuvre exposée chez Vilenne, Taniuchi nous le fait également comprendre : dans un premier temps elle danse sur la Marseillaise vêtue de telle sorte que les couleurs du drapeaux français se perçoivent aisément. Au fil du temps, l’hymne se dégrade notamment rejoint par d’autres hymnes nationaux : le japonais, l’algérien, le colombien et beaucoup d’autres. La danse se désarticule : c’est toute la Nation qui chavire avec elle.

Son but ? Choquer, interpeller ? Réussit-elle ? Parfois, oui. A Paris, par exemple, lors de sa performance au Grand Palais, les organisateurs ont dû couper le son car « trop provoc’ » vu les lieux, les circonstances, l’officialité. Que cherche l’art contemporain ? Faire bouger le monde. Le public doit réagir en faisant appel aux réactions instinctives. Objectif atteint !

Une distance, par conséquent, s’établit avec le public. En revanche, l’art, lui, se rapproche de la vie : il la décrit. L’art est le reflet de la société. Dans son œuvre, Taniuchi dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Elle désacralise l’œuvre en rapprochant l’art de la vie. Elle transgresse les règles, change le regard, reconsidère la réalité et prend distance avec le système. Elle nous demande finalement de prendre conscience, de réagir car sans le peuple, rien ne changera.

Si ce « mini-événement » a fait réagir les autorités, si la galerie Nadja Vilenne l’expose et si cette vidéo m’a interpellé, c’est que Taniuchi mérite son statut d’artiste contemporain. Le monde bouge, certes, mais pas nécessairement dans le bon sens. Ne vous démantibulez pas nécessairement comme cette Marianne, mais réfléchissez, réagissez !

Marianne, ou plutôt Taniuchi : révoltante ou révoltée ?



Par Thibaut

Découverte, Jeroen Van Bergen, Galerie Nadja Vilenne, Liège, mars 2007

"Construction", Jeroen Van Bergen


Art-chitecture

Jeroen Van Bergen est un jeune artiste. Il ne se prétend pas architecte mais constructeur.

Si nous nous contentons de regarder l’œuvre de Van Bergen sans nous poser de questions, nous la définirions en tant que travail architectural, maquette avec des dimensions précises et différentes échelles. Plus on construit, moins on a de l’espace, pourtant vital à notre survie. Je suis entré difficilement, j’ai dû chercher, réfléchir et, paradoxalement, c’est pour cela que cette exposition m’a plu !

Par Thibaut

Découverte, Walter Swennen, Galerie Nadja Vilenne, Liège, mars 2007

"La Cruche", Walter Swennen



L'exposition de Walter Swennen nous propose un travail essentiellement basé sur les préoccupations de l'artiste : le monde qui nous entoure : la politique, le hasard, le souvenir, l'érotisme, le monde de l'image, la mort… et la peinture ! C'est ce qui facilite notre insertion dans ses tableaux. Chacun de nous se retrouve un peu dans son œuvre et se sent concerné même si les sentiments que l'on éprouve devant un tableau ne sont pas identiques pour tous.

Prenons un exemple, "la cruche". Il s'agit d'un tableau représentant une femme portant une cruche sur ses épaules. Qui est la cruche? A quelle référence picturale fait-elle allusion ? Pourquoi s’efface-t-elle ? Le point fort de ce tableau est qu'il amène les gens à échanger leurs impressions et points de vue, à parler d'art. Bref, il permet les rencontres.

Cette exposition est un lieu d'échanges et d'ouvertures. Il est toujours bon de ne pas se satisfaire de son propre avis et de se laisser aller à des horizons différents. En particulier lorsque l'on peut se servir d'un sujet comme une peinture de Swennen pour entamer une conversation!

Par Julie Jaspar

Photo, Walter Swennen, Galerie Nadja Vilenne, Liège, mars 2007



Photo, Walter Swennen, Galerie Nadja Vilenne, Liège, mars 2007


Photo, Walter Swennen, Galerie Nadja Vilenne, Liège, mars 2007


Découverte, Capitaine Longchamps, Galerie Nadja Vilenne, Liège, novembre 2006

"Neigisme", Capitaine Longchamps


Capitaine Lonchamps. Sa spécialité : les courants d’air qui sont d’ailleurs le titre de son œuvre. Il photographie les courants d’air. Bien sûr, il faut imaginer puisque cela ne se photographie pas à la base bien que ce n’est pas ce que Capitaine Lonchamps affirme.





De plus, dans le bureau de Jean Michel Botquin de la galerie Nadja Vilenne, Capitaine Longchamps a peint les murs via le "neigisme". Voyez vous mêmes les photos.

Par Laetitia et Thibaut

Découverte, Jacques Lizène, Galerie Nadja Vilenne, Liège, novembre 2006

"Frontière Cordiale", Jacques Lizène


Jacques Lizène, autre artiste perturbateur. Celui-ci produit ses « dessins médiocres » sur dos d’enveloppe pour accentuer l’utilisation de matière pauvre avec parfois des commentaires surprenants.

Il est vrai que si nous voulions du dérangeant, on est servi ! Lui, aime aussi utiliser la pornographie mais a sa manière, fait une recherche intérieur de la différence des hommes en dessinant et mélangeant types humains ou encore réalise des tableaux à base de matière fécale.

Il fut plus difficile de rentrer dans son monde bien que son message envers le racisme grâce à ses « dessins médiocres » était clair. Jacques Lizène a aussi réalisé un mini-film assez comique de lui en train de jouer une guitare en plastique surmonté d’une pioche rouge. Il y a de quoi se poser des questions…


Par Laetitia

Photo, Jacques Lizène, Galerie Nadja Vilenne, Liège, novembre 2006

A. Labelle-Rojoux, Galerie Nadja Vilenne, Liège, novembre 2006

"Frontière Cordiale", Arnaud Labelle-Rojoux


Arnaud Labelle-Rojoux, professeur à l’université, nous pique avec ses slogans, ses commentaires mal placés. Cet artiste utilise des cartons, des dessins, des collages, des toiles et autres manières pour ses jeux de mots et jeux d’images.


Arnaud Labelle-Rojoux nous intrigue par plusieurs sujets allant de la pornographie à la critique. Il le fait à la fois de façon vulgaire, impertinente, dérangeante et de façon drôle, cultivée et intelligente. Il nous présente également des sculptures fait à base de béton et d’isolation repeinte représentant des espèces de monstres ou montages particuliers.






Par Laetitia

Photo, A. Labelle-Rojoux, Galerie Nadja Vilenne, Liège, novembre 2006

jeudi 15 février 2007

Visite de la Galerie Nadja Vilenne, Liège, Belgique

- Nadja Vilenne –

Adresse :

Rue Commandant Marchand, 5, Liège
info@nadjavilenne.com
00.32.(0)4.227.19.91
Gsm: 00.32.475.90.52.26
http://www.nadjavilenne.com/

Ouverture :

Du jeudi au samedi de 14 à 18h. Le dimanche de 11 à 18h. Ou sur rendez-vous.

Plan et situation :
La galerie est située à hauteur du pont de l'Atlas, à côté de l'église Sainte-Foy et du Lycée Liège II
Transports en commun: SNCB (arrêt à Liège Guillemins) puis TEC bus 1 en direction de Corromeuse (arrêt Sainte-Foy)

Présentation :

Une galerie d’art contemporain dans un vaste espace blanc où Jacques Charlier, Honoré d’O, Pierre-Philippe Hofmann, Suchan Kinoshita, Emilio Lopez-Menchero, Sylvie Macias Diaz, Walter Swennen, Raphaël Van Lerberghe, Jeroen van Bergen et bien d’autres exposent des œuvres plus ou moins hermétiques, mais toujours très « contemporaines ». De plus, lors de nos visite à la galerie, Nadja Vilenne et Jean-Michel Botquin se sont fait un plaisir de répondre à nos questions et d’écouter nos interprétations.

Par Elisabeth