Thèmes

dimanche 24 février 2008

Mamac, jeunes artistes congolais

Par Caroline Grisard

Les aides apportées aux pays d’Afrique sont-elles vraiment adéquates ?!



Exposition d’œuvres congolaises modernes. Cette exposition est avant tout un dialogue entre la ville de Liège, la ville de Lubumbashi et la ville de Kinshasa. Elle reprend des œuvres de différents artistes congolais de Lubumbashi et de Kinshasa. C’est la première fois que ces artistes exposent leurs œuvres en dehors de la République Démocratique du Congo. Du 1er novembre au 2 décembre 2007.

Cette exposition aborde d’une manière générale les conditions de vie pitoyables des Congolais. Elle est touchante car ce sont des témoignages directement représentés grâce à l’art. Les personnages ainsi que les affiches sont intéressantes car si on se rend plus ou moins compte de l’état dans lequel se trouve les Africains, on ne s’imagine pas comment l’aide qu’on leur propose est reçue et rentabilisée. L’œuvre nous dévoile visiblement que l’aide apportée par les pays riches aux pays d’Afrique est totalement inadaptée, inutile et que les Africains se portent mal.

Tout d’abord, les matériaux utilisés pour représenter les Congolais sont : du fer (rouillé), des plastiques fondus et des sachets poubelles. Ceux-ci traduisent bien évidemment leur état inhumain, maladif, pitoyable, malsain, sale, pauvre, triste, sinistre…
En revanche, les matériaux utilisés pour représenter les aides des pays riches sont du plastique et de l’aluminium. Le contraste de couleur est flagrant entre l’argenté des carrés de préservatifs et le noir-brun des personnages.

Ensuite, le problème du sida chez les très jeunes enfants nous est exposé. Les parents ont normalement un rôle protecteur et rassurant à tenir à l’égard de leurs enfants, mais dans le cas présent, ils n’ont plus la force ou ne sont plus capables de les aider et de les soigner. Ils sont tout simplement trop faibles pour gérer leur propre vie et ne savent donc pas s’occuper de celle de leurs enfants.

Enfin, l’œuvre de Tshimé dénonce clairement une aide des pays riches non-appropriée par rapport au besoin des Congolais. En effet, ce peuple a besoin d’être reconstruit avant de recevoir des aides secondaires. C’est un poignant appel au secours lancé à nos pays.

Pour conclure, l’œuvre est performante car elle nous émeut. Elle nous apporte un sentiment de compassion, elle nous incite à réfléchir, elle nous fait nous sentir coupable, elle montre que nous sommes incapable et surtout, elle nous donne envie de réagir.

Icare, Klein

Par Caroline Togni

Klein dans "Icare".

L'œuvre de Yves Klein est vraisemblablement inspirée du poète Ovide et reprend le thème de la chute d’Icare.Ici, “le saut dans le vide” représente l’artiste lui-même prêt à sauter d’un immeuble.Il semble vouloir fuir la vie sur terre et conquérir l’espace aérien, l’absolu. Sa chute ne peut être qu’inévitable.Mais son audace n’interrompt cependant pas la continuité de la vie: un cycliste imperturbable ne prête aucune attention à cet évènement tragique et poursuit son chemin.On note par ailleurs une analogie entre cette scène et celle de la chute d’Icare de Bruegel où un laboureur, un berger et un pêcheur absorbés par leur travail, assistent impassibles à la noyade d’Icare.En d’autres termes, chacun détient son destin et une aventure absurde ne peut en aucun cas troubler le cours de la vie. La revisitation de ce thème classique apporte un sens nouveau. Selon “Itinéraires d’artistes”, Klein fait allusion à l’homme moderne en quête de profit et à son besoin inassouvi de biens de consommation. Son sentiment d’insatisfaction ne peut qu’entraîner sa perte dont il sera le seul responsable.Le message de cette œuvre est donc moralisateur: l’homme ne doit pas nourrir des projets utopiques car ils seront systématiquement voués à l’échec.

Icare, Panamarenko

Par Baptiste Carolus

« Une exposition sur Icare ? Ça tombe bien ! »

PANAMARENKO, Batopillo : exposition « Icare » aux brasseurs Le mythe d’Icare est bien connue : Celui-ci, s’étant trop approché du soleil, tombe du ciel parce que ses ailes de cires ont fondues et meurt dans la mer aujourd’hui portant son nom .Ce mythe explique que l’homme ne doit pas tenter l’impossible et que son domaine est la terre et non le ciel. Cet œuvre m’a beaucoup interloqué car je trouve qu’elle à une grande signification : la mythologie et le contemporain se rejoignent. Le temps où Icare essayait d’aller le plus près du soleil est révolue, L’homme, grâce à ses ailes d’aciers peut atteindre des sommets maintenant. Cet « Icare moderne » nous présente un des rêves de l’homme, celui de voler est maintenant ce rêve est devenu réalité. L’homme à toujours eu envie d’aller plus loin, plus haut alors qu’il n’a jamais été constitué physiquement pour faire de telles choses. La légende est devenue réalité à part que cette fois, les ailes de cires ont été remplacées par de l’acier et un moteur. Entre-temps, le rêve est devenu une machine à produire de l’argent ou à tuer. Lorsque l’homme atteint son rêve, la magie se transforme en quelque chose de bien plus terre à terre. L’imagination à laissé place aux déplacements économique et aux pratique guerrière.