Thèmes

lundi 28 mai 2007

A la découverte d'artistes plus ou moins (re-)connus

En juin (pour l'examen...), nous avons chacun choisi un artiste qui nous plaisait, pour le présenter et dire pourquoi lui ou elle est "artiste contemporain". Dans ce thème, le plus souvent, nos découvertes ont eu lieu sur le web et dans des catalogues, pas dans des expositions.

Par Thibaut

Découverte, Annette Messager, juin 2007

Annette Messager est une artiste française née en 1943. Elle représente un art du quotidien mêlant réalisme et fantastique. Depuis ses débuts dans les années 1970, elle met aussi en scène, de façon ironique, la condition féminine.

Figure majeure de la scène internationale contemporaine, Annette Messager a représenté la France à la Biennale de Venise de 2005, où elle a obtenu le Lion d'Or. Elle investit les espaces du Centre Pompidou de son étonnant répertoire de formes et de matériaux (peluches, animaux naturalisés, tissu, laine, photographies, dessins…), mêlant les registres, jouant de nos sensations et de nos sentiments avec une remarquable virtuosité.

Les travaux d'Annette Messager sont structurés par différents projets aux appellations ironiques, conçus comme autant de facettes de la plasticienne, et qui s'ajoutent les uns aux autres sans qu'il soit évident de les dissocier :

- Le cycle « Annette Messager artiste ».
- Le cycle « Annette Messager collectionneuse ».
- Le cycle « Annette Messager femme pratique ».
- Le cycle « Annette Messager truqueuse ».
- Le cycle « Annette Messager colporteuse ».

Elle fut fortement influencée par le surréalisme d' André Breton et par le féminisme.
Elle explore parallèlement l'énigme de l'enfance, le rapport magique au monde, le fantasme et le fantastique.

En conclusion, Annette Messager utilise les thèmes de l’angoisse, de la peur, la recherche en soi du souvenir que provoque l’œuvre…
Elle mélange des objets qui représentent la douceur, le bonheur au profit d’une œuvre choc qui contredit toutes nos idées sur la question du bien. En effet, une peluche est considérée par tous comme un doudou, or ici elle la met en scène de telle manière qu’elle fait peur et intrigue.

Par Elisabeth

Photo et critique, Annette Messager, juin 2007

« Epreuve d’artiste, 2004 », Annette Messager



Des chauves-souris noires clouées au mur de la galerie se révèlent aussi bien animaux marins remontés des profondeurs, qu’oiseaux de nuit, plus ou moins fantastiques, ou fusils d’assaut, elles survolent la ligne d’horizon d’un paysage nocturne.

Cette œuvre m’interpelle car le matériel utilisé semble doux, mignon,…, une peluche est un objet de réconfort, or ici, elle fait peur, surprend.
Une tache rouge au sol semble présenter un homme couché ou une tache de sang.
Les deux chauves-souris effrayent car on peut croire que celles-ci viennent de sucer le sang de l’homme à terre, telle la légende de Dracula.
On remarque donc bien le côté fantastique de cette œuvre qui peut faire référence à beaucoup de sensations.
De plus la croix est étrange, située derrière le corps comme si il s’agissait d’une tombe.
Cette œuvre peut sembler macabre, mais elle intrigue.

Par Elisabeth

Découverte, Claude Lévêque, juin 2007

Cet artiste contemporain français est né en 1953 à Nevers. Claude Lévêque réalise dans un premier temps, pour des créateurs de mode, des vitrines où des poupées Barbie relookées punk qui s’entretuent.

C’est en 1984, qu’il réalise sa première exposition personnelle à la Galerie Eric Fabre. Depuis, cet artiste est connu de l’Europe jusqu’en Amérique et Asie. Claude Lévêque est actuellement représenté en France, par la Galerie Yvon Lambert.

Sa matière première reste l’environnement quotidien. Ses installations spectaculaires jouent sur le ressort esthétique de la fascination, d’un mélange d’attirance et de répulsion qui déstabilise le spectateur et contrarie l’attitude contemplative.

La musique a une grande importance dans le travail de Claude Lévêque, particulièrement celle des années quatre-vingt comme Taxi Girl, Marquis de Sade…

C’est depuis le réel que Claude Lévêque déploie son imagination. Il s’inspire des fictions liées à sa vie pour créer des œuvres d’art. Ces fictions donnent lieu à des échanges avec les visiteurs qui vont se retrouver face à face avec des émotions, des lieux, des moments de leur mémoire personnelle.

Bref, le travail de Claude Lévêque est fascinant. Il nous propose un univers particulier à chacune de ses expositions, qui ne peut laisser le spectateur que sous le charme, sous un questionnement, sous une « peur »…

En utilisant du son, de la lumière, des techniques visuelles à effet immédiat, cet artiste permet aux spectateurs de plonger dans un univers bien particulier, dans un monde irréel, rêvé, … C’est un spectacle qui agit sur tout ce qui est enfoui en nous, ce qui rend d’autant plus son travail exceptionnel. On ne doit penser de la même façon après avoir été propulsé dans son univers.

Quoi de plus beau que de s’évader grâce à l’art contemporain !

Par Laura

Photo et critique, Claude Lévêque, juin 2007

« Stigmata », Claude Lévêque


L’œuvre « Stigmata » ( en haut en rouge) présente à l’exposition de « Valstar Barbie » en 2005 m’a fort impressionnée. Cette installation est constituée de filtres rouges obstruant des fenêtres, de miroirs tendus sous les plafonds. Il y a aussi des barres lumineuses rouges clignotant dans le sens de la montée. Une musique de film de « Psychose » d’Hitchcock accompagne le spectateur. Ce son doit être alors très inquiétant, stressant…

La couleur rouge apporte une dimension de crainte, de souffrance, de révolte, de cruauté, d’agressivité. Elle a une symbolique forte. Mais elle symbolise aussi le sang, qui se répand, dans la scène de crime du film d’Alfred Hitchcock, sous la douche.

Claude Lévêque transforme alors une partie terrifiante de « Psychose », en une installation plus que remarquable.

Par Laura

Découverte, Pierre Bismuth, juin 2007


Pierre Bismuth est un artiste plasticien français contemporain, né à Neuilly-sur-Seine en 1963. Il expose depuis 1988 dans des expositions collectives et depuis 1992 dans des expositions personnelles. Il a su se faire connaître internationalement par son originalité mais aussi par son penchant pour tout ce qui a trait au cinéma.

Pierre Bismuth ne se contente pas de travailler sur un seul support. Il en expérimente divers qui passeront non seulement par des affiches de films qu’il retravaille, mais aussi des photographies, des vidéos, des installations, des peintures murales (voir p. 8 (1°)). En changeant ainsi de supports, il nous montre une vision différente tout en gardant un même message.

Il utilise d’ailleurs plus les supports que les matériaux dans ses œuvres. On peut néanmoins voir divers matériaux en particuliers dans ses installations. Il use de matériaux recyclés comme le papier, le bois, ainsi que de la moquette. Cela permet donc d’être plus proche de notre quotidien.

Ses photographies, installations et autres montrent aussi une vision de notre société. Comme pour l’installation sonore qui avait mis un dispositif pour renvoyer les sons extérieurs à l’intérieur. Le fait qu’il s’inspire du cinéma dans ses œuvres reflète également notre société, que ce soit avec des photographies de stars qu’il gribouille (voir p. 8 (2°)) ou des affiches publicitaires qu’il plie pour former des origamis qu’il présente dépliés en ne laissant que la trace de sa réalisation (voir p. 9 (3°)).

Lors de certaines expositions d’installations, le spectateur peut contribuer à certaines œuvres. Son œuvre avec de la moquette trouée de cercles (voir p. 9 (4°)) est en fait un bon exemple de la gestion de l’espace pour les spectateurs. Ils doivent en effet choisir de sautiller de trous en trous ou d’éviter soigneusement les vides ou tout simplement de marcher droit devant eux. Pierre Bismuth nous donne ainsi la liberté de circuler de différentes manières parmi ses installations.
Bref, Pierre Bismuth, par son travail, décrit les effets de la prolifération des images sur la vie quotidienne, démontre l’emprise des codes commerciaux et publicitaires sur l’imaginaire et met en évidence les discriminations sous-jacentes aux formes du banal.
Par Florie

Découverte, Michel François, juin 2007

Michel François est un artiste plasticien belge né à Saint-Trond en 1956. Aujourd’hui, il vit et travaille à Bruxelles. Son travail est pluridisciplinaire, il aborde aussi bien l’installation que le cinéma, la vidéo, la sculpture, la photographie et bien d’autres activités. De nombreuses expositions lui ont été consacrées dans les principales villes d’Europe et en Amérique du nord.

Il aime « chercher l’abstraction », en retournant les objets sens dessus dessous, avant/arrière ou intérieur/extérieur. Il renvoie à leur état matériel, si bien que tout en devenant plus « concrets », ils deviennent aussi plus « abstraits ». On pourrait dire qu’ils perdent de leur force figurative dès lors que leur apparence a été altérée. Ils ont été émasculés, détournés. L’idée n’est cependant pas de réaliser des objets non fonctionnels, mais de regarder autrement une même armoire, un escalier ou une porte par exemple. Ainsi il rassemble des objets de la vie quotidienne usuels et universels (collectés de par le monde), nos gestuelles quotidiennes mais aussi des images, des matériaux et couleurs les plus hétérogènes. Michel François arrange l’image de ces choses afin de rendre ces choses ou nos relations à elles plus visibles.

Pour conclure, il critique et développe une attitude de recyclage tout au long de son travail qui questionne la valeur et la pérennité de l’œuvre d’art dans le système actuel de l’information et de la marchandise. De plus, il a le désir comme de nombreux artistes actuels de reformater l’œuvre et l’exposition, de dynamiser le rapport entre art et réalité.

Par Manon

Photo et critique, Michel François, juin 2007

"Le Laboratoire", Michel François


C’est une œuvre conçue comme un laboratoire d’expérience du regard, de perception et d’appréciation. Il met en évidence un objet qui est présenté comme une pièce à conviction (un revolver). C’est une mise à l’arrêt. Le décor est vide. Quand nous voyons ce genre d’armes, nous pensons aux nombreuses situations dramatiques et quotidiennes qui se passent dans notre monde et dont l’actualité regorge.

Par Manon

Découverte, James Hopkins, juin 2007


James Hopkins est né en 1976 au Royaume-Uni. Il vit et travaille à Londres.

Il a suivi une formation artistique de 1995 à 2002 dans divers endroits, tels que le collège de communication et design de Ravensbourne, l’Université de Brighton et celle de Londres. Il a participé à de nombreuses expositions collectives, réalisé quelques expositions personnelles et a également reçu deux prix (en 2000).

Ce sont des objets du quotidien qui constituent l’essentiel des matériaux utilisés par James Hopkins pour réaliser ses oeuvres. Il modifie la fonction et le sens de ceux-ci, en lien décalé avec l’usage qu’on en fait habituellement.

Ses installations ont pour but de modifier notre perception visuelle et de perturber notre vue, qui est encore certainement le sens le plus sollicité dans le domaine des arts. Un sens qui est facilement manipulable…

James Hopkins veut nous montrer que ce que l’on voit dépend également de notre point de vue. Souvent, nous ne voyons pas la réalité telle quelle est mais telle que nous sommes enclins à la voir. Ainsi, il utilise plusieurs procédés tels que l’anamorphose (représentation volontairement distordue qui prend un aspect réaliste seulement lorsqu’elle est vue sous un certain angle ou au travers d’un système optique) pour nous pousser à réagir.
En se servant des illusions d’optique, James Hopkins nous incite à regarder (et à deux fois !) plutôt qu’à voir, à découvrir le sens caché de ce qui semble banal au premier regard et à reconstruire une réalité apparemment désarticulée.

Par Cécile

Photo et critique, James Hopkins, juin 2007

Kyle, Stan, Cartman and Kenny, 2006, plastique acrylique (102 x 150 x 122 cm), James Hopkins


Cette oeuvre utilise le principe de l’anamorphose: à première vue, on ne distingue que des formes abstraites en plastique coloré. En réalité, la sculpture, observée depuis un unique endroit, se révèle être une représentation des personnages du dessin animé South Park.

Par Cécile

Photo et critique, James Hopkins, juin 2007

Love Hate, 2007 (Plâtre, miroir, peinture), James Hopkins


On peut observer dans le miroir reflétant l’œuvre que le mot haine se transforme en mot amour. Représentation très poétique de la transformation des sentiments et jeu d’optique rappelant l’enfance.

Par Cécile

Photo et critique, James Hopkins, juin 2007

Acid Rain, 2006, Métal, bois, miroir (193 x 193 x 257 cm), James Hopkins


Les parois en miroir de cette serre miniature reflètent le chemin visuel du visiteur à l’infini. Une façon pour l’artiste de parler des dérives scientifiques actuelles et leurs conséquences meurtrières sur la nature. Il aborde tout particulièrement, de façon interactive et poétique, les thèmes du clonage humain et de l’effet de serre.

Par Cécile

Découverte, Kader Attia, juin 2007

Kader Attia, "Flying Rats" : oeuvre éphémère


L’enfance… Une période dont on dit du bien, car nous sommes soi-disant innocents. Mais celle-ci n’est pas belle et innocente pour tout le monde. La société réserve maintes surprises. Pour Kader Attia, parisien et né à Dugny en Seine-Saint-Denis en 1970, ce fut le cas et cela se fait ressentir dans son art. Une thématique bien personnelle mais pourtant compréhensible pour tous. Il est représenté principalement par la galerie Kamel Mennour à Paris. Kader Attia a exposé à la biennale de Venise, à Miami, à Londres, en Chine ou encore à Bâle. Présentation d’une installation de Kader Attia, « Flying rats », à la huitième biennale d’art contemporain de Lyon de 2005.

J’ai également pu remarquer qu’Attia a évolué. Et oui, cet artiste était auparavant un artiste plutôt moderne. Il a notamment concouru pour le prix Marcel Duchamp en 2005. Ce prix est dédié aux artistes contemporains de pointe, mais je considère la plupart des artistes et œuvres concourants comme modernes. Tout comme Claire Mambourg, nous pouvons observer chez Attia un changement, un virement de l’art moderne vers l’art contemporain. Concernant l’œuvre « Flying Rats » que j’ai choisie, on voit clairement son caractère contemporain, la suite vous éclairera.

Je suis persuadé que l’art a une dimension psychothérapeutique. Montrer les choses les plus cauchemardesques permet à l’artiste, mais aussi au regardeur, de les exorciser. (Kader A.)

"Flying Rats", Kader Attia

Des pigeons porteurs de virus, possible… Mais des pigeons mangeurs d’hommes ? C’est le concept de l’installation de Attia. 150 pigeons sont enfermés dans une immense cage, dont le grillage fait penser à une cage à poule, et ceux-ci picorent des graines. Jusque là, rien d’anormal à part le fait d’employer des animaux vivants pour une œuvre. Mais l’originalité, qui en devient une violence, c’est que ces graines sont en forme d’enfants avec de réels habits et chaussures et ceux-ci sont au nombre de 45. De loin on dirait une cour de récréation. De près : le massacre est au rendez-vous. L’art utilise donc le lieu (De Cupere).

Par ailleurs, l’œuvre est éphémère. En mi-Novembre et en une semaine, les premières sculptures ont été dévorées par les pigeons, même si l’œuvre est censée rester jusqu’à la fin du mois de Décembre, période de clôture de la biennale. L’œuvre s’efface au fur et à mesure du temps, tout comme les souvenirs de l’enfance. C’est cette nostalgie de l’enfance que l’artiste a voulu nous montrer en second lieu. Pour certains, on se souvient de certains évènements heureux ou malheureux de notre vie mais en général on garde un bon souvenir de notre enfance, pour d’autres : l’enfance est passée et c’est très bien comme ça ; ils peuvent enfin sortir la tête de l’eau et respirer.



Pour conclure, je dirai que Kader Attia, cet homme de la quarantaine, en plein dans notre société est bien un artiste contemporain. Son enfance l’a marquée, il nous le fait savoir par cette violence. Il nous choque mais en cela il nous fait prendre conscience de notre monde, de la cruauté de celui-ci et des problèmes qui y persistent. Son art est un reflet. Un reflet de la vie, il la transcrit, la dénonce. L’œuvre est éphémère, certes, mais pas son impact. Les rats s’envolent peut-être mais les traces, elles, restent.

Par Thibaut

Découverte, Gary Hill, juin 2007

Gary Hill est né en 1951 à Santa Monica, en Californie. Il est connu pour ses bandes et installations vidéos. Actuellement, il vit et travail à Seattle, dans l’Etat de Washington.

Très tôt, dès ses quinze ans alors que les autres jeunes de son âge se passionnent pour le surf ou le skateboard, Gary Hill va s’intéresser à la sculpture. Ce qui le fascine c’est la transformation de l’acier par la soudure sur des structures métalliques. Ses références à l’époque sont Picasso et Giacometti.

Sa première œuvre vidéo est une sorte de documentaire où il enregistre la réaction d’habitants suite à la performance qu’il vient de réaliser dans les rues de la ville.

Son travail ne se limite pas à ses frontière.En 1988, il réalise par exemple une installation intitulée « Disturbance (among the jars) » pour le Centre Georges Pompidou à Paris. Sa production vidéo s’espace progressivement jusqu’à sa dernière intitulée « Solstice d’hivers » en 1990 pour faire place à des installations.

Celles-ci mettent en relation l’image vidéo, le support de diffusion et la disposition de l’espace. Il questionne le spectateur (qu’est-ce que je montre ?- comment je le montre ?) et crée un nouvel espace d’interprétation de l’image pour le spectateur.

La renommée de Gary Hill devient internationale vers les années 1990 grâce à une succession d’expositions personnelles et collectives ainsi que de participations à des manifestations internationales et à des Biennales d’art.

Ces principales expositions sont :
- au Centre George Pompidou à Paris (1993)
- au Guggenheim à SoHo (New-York 1995)
- au Whitney Museum de New-York (1998)
- au Musée d’Art Contemporain de Montréal (1998)
- à l’Aarhus Kunstmuseum au Danemark (1999)
- à la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain (2007)


Gary HILL, “”Remembering Paralinguay” 2000 , avec Paulina Wallenberg-Olsson


« Dans cette œuvre, il s’agit d’une projection murale hypnotique. Ici encore, les installations du vidéaste américain mettent le public au centre du dispositif. Dans leur ensemble, ces travaux centrés sur le corps et son image n'existent que par la présence du spectateur, et parfois éprouvent ouvertement sa perception visuelle et sensorielle. »

J’aime l’expression du visage de Paulina. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de la trouver en vidéo mais cette photo est selon moi fort parlante.
Quand je la regarde j’ai différentes sensations. D’abord une angoisse, ensuite une incompréhension. C’est vrai, après quoi crie t’elle ?
Une envie me titille, c’est de faire pareil. Après tout quand rien ne va vraiment n’avons-nous pas envie de crier notre angoisse ? Ce sentiment se ressent de plus en plus dans notre société.


N'aurait-on pas tous le droit de se vider de se sentiment de craintes et d’angoisses?



Par Jill

Découverte, Cédric Hoareau, juin 2007

Le travail de Cédric Hoareau prend place dans une histoire des avancées techniques. Depuis les premiers outils aux machines automates, et jusqu’à nos robots, il met en œuvre un imaginaire où la dernière invention côtoie la plus archaïque. Cédric Hoareau entend questionner de l’intérieur une société, la nôtre, où le progrès maintient l’illusion d’un avancement vers un but. Récupérant des objets et les détournant, il met à jour notre condition, liée à la technique et ses accidents, avec les outils du savant, du technicien, du poète, du visionnaire, du guerrier, de l’artiste… D’autre part le son s’installe, nous dit on: dans les salles de concerts, certes, mais aussi dans de nombreux autres lieux comme aux vernissages de cet artiste. Ou encore dans ses installations, Cédric Hoareau joue l’espace et laisse au spectateur-auditeur le choix de sa propre interprétation par rapport à notre monde actuel.





Pour son travail en 2006 j’ai choisi une œuvre intitulé « Ma Chambre » dans lequel il fait effectivement exemple de poésie. Cette œuvre résume bien la pensée de Cédric Hoareau en 2006. « Ma chambre » est une installation sonore qu’il a eu l’occasion d’exposer à la biennale de Bourges. Le visiteur est invité à pénétrer une chambre où des armées d'objets sonores de type électriques (machines à écrire, bobines de fil électriques, haut-parleurs) (doc 6) sont posées au sol créant une musique expérimentale qui n'est pas sans nous rappeler le monde de l'enfance et celui de la guerre. La pièce est très lumineuse et donc au premier abord n’inspire pas trop la guerre ou l’angoisse mais nous comprenons avec le son que Hoareau mélange l’horreur avec la poésie. Une forme d’ironie…En effet, par cette œuvre il n’hésite pas une seconde de rappeler que l’homme est responsable de son avenir ainsi de celui de ses enfants. Ce n’est pas nécessairement la science ou la technologie qui va nous protéger.

Si nous continuons dans « Ma chambre », nous arrivons en plein dans l’ironie de Cédric Hoareau. En effet, cette image d’un nounours s’accrochant comme il peut à ce qu’il peut, avec le tout « suspendu » au dessus de l’ouate, quand on y pense nous donne un sacré frisson (doc 7). En effet, si on procède par image comme l’artiste nous pousse à le faire, on peut comparer ce nounours à un enfant s’accrochant dans ce monde absurde et pourtant sans s’en rendre compte il est déjà au ciel. Cette œuvre est très percutante et nous donne bien le goût d’angoisse que Cédric Hoareau doit avoir face à l’avancée technique incessante. Encore une fois il mélange d’une façon très osée, l’horreur avec la poésie invoquant ici, l’enfance. Une chose est sure, c’est qu’après cette œuvre, on se posera des questions sur l’impact de la technologie dans nos propres vies.

Cédric Hoareau est un jeune artiste contemporain « en voie de développement ». Contemporain parce qu’il joue avec tous les aspects de l’art contemporain dans ses travaux : installations, performances, vidéos, sons… Pour un jeune artiste, il a déjà touché à pas mal d’aspects du monde de l’art contemporain. En effet, il a déjà participé à une biennale, à des expos collectives et personnelles, des montages de scènes et il a même été réalisateur de vidéos avec d’autres artistes. Bref, il a déjà fait du chemin même si il lui en reste encore beaucoup. Il est vrai que sa recherche artistique est tout à fait actuelle et perturbatrice ce qui le rend d’autant plus artiste contemporain. Pourtant, je trouve qu’il pourrait pousser sa recherche contemporaine un peu plus loin en utilisant encore d’autres matériaux et peut-être aborder d’autres points sur la technologie dans la vie de l’homme.
Il est tout de même important de dénoncer cette recherche perpétuelle de la technologie qui nous illusionne. Cédric Hoareau voudrait rappeler qu’il est possible un jour, si ce n’est déjà pas presque arrivé, que la technologie prenne le dessus dans nos vies. Il voudrait aussi rappeler l’humanité aux choses fondamentales comme la vie par exemple. En effet, à force de détruire notre planète nous courons beaucoup risques pour nos enfants car, oui, le drame climatique est bientôt inévitable. C’est pourquoi l’artiste utilise pratiquement que des éléments récupérés. Aussi, la technologie n’est pas nécessairement synonyme de bonheur. Peut-être qu’un peu de simplicité dans nos vies pourrait changer les choses.

Par Laetitia

Découverte, Mauro Peruccheti, juin 2007

Cet artiste contemporain mélange parfaitement ironie et critique assidue sur notre société actuelle. Mauro P, dénonce en fait les absurdités, valeurs insensées et les images véhiculées par notre société. Ainsi, ces travaux, qui sont réalisés à partir de matériaux bruts, nous propose une vision sur notre monde et défend des idéaux face à notre société conditionnant nos envies. Nous allons donc voyager au travers les œuvres de l’artistes afin d’effectuer divers rapprochements entre ses œuvres et la perspective intéressante qu’il nous offre. Effectivement, de nombreuses thématiques accrocheuse et percutantes sont abordées au cours de ses réalisations, qui nous pousseront à s’interroger sur un ancrage bien définit de notre « système ».

A la suite de cette parcelle ciblant l’esthétisme, on constatera que la « doctrine » de la mort est traitée avec joie et sublimité. On pourrait croire qu’elle reflète une atmosphère entraînante, nécessaire et interactive. L’artiste nous place face à des œuvres comme : le fusil AK47 en résine transparente rouge, un crâne de squelette muni d’un casque de guerre et enfin un jambe de verre artificielle se finissant par un pied en métal. Dans ces œuvres, je pense que Mauro P. veut « nous ouvrir les yeux ». Il s’insurge contre cette tendance à banaliser la guerre et la reflétant comme une sorte de jeux. Jeux vidéo, films, jouets pour enfants, considérés comme seule solution et possibilité pour instaurer la paix, la guerre s’est vue déformée pour assouvir les désirs et volontés d’hommes tyranniques. C’est dans le but de nous rappeler qu’elle est abominable, atroce et horrible que l’artiste nous parle. Il ne faut pas suivre « comme des moutons » chaque décision du système qui nous inculque ses valeurs. Il faut se rappeler de la véritable cause, des faits, et du résultat découlant de cette guerre. Donc, ne pas se laisser « robotiser » et modeler par les conventions sociétaires.



Somme toute, J’ai réellement apprécie Mauro Peruccheti car il explore des champs nouveaux, il nous donne des interrogations propice a la réflexion, il séduit par son coté « humour-vérité ». Puis, il utilise des matériaux tels que la résine, le métal, l’acrylique et la gélatine qui sont loin d’être nobles et ciblant l’esthétique. C’est part le regard qu’il pose, sa dénonciation, ses vérités que cet artiste nous rappelle les vraies morales de ce monde. Il remet en cause les normes établies et bouscule notre vision sur le monde en la rendant davantage lucide.

En outre, il conjugue ironie et réalisme évident, qui intensifie son propos et le rend plus frappant. Il est aussi important de signaler l’engagement, l’accomplissement et l’optique perçante de l’artiste. Il nous emporte vers une ambiance hallucinatoire à l’instar des reproches qu’il établit avec notre société. C’est artiste est accessible, mais il se démarque par son originalité, son humour noir, sa capacité et faculté à avertir les gens aux travers des œuvres simples et modestes, tout en étant des « trésors » de réflexion et interrogations sur les vices de notre société. Voilà pourquoi j’ai choisi Mauro Peruccheti comme artiste contemporain !

Par François


Découverte, Anne-Mie Van Kerckhoven, juin 2007

Biographie

Anne-Mie Van Kerckhoven est née en 1951 à Anvers. Elle vit à Anvers et Berlin. Il s’agit d’une artiste qui travaille à travers la peinture, le dessin, l’art informatique et l’art vidéo, les installations et l’écriture.

Son travail

Depuis longtemps, Anne-Mie Van Kerckhoven est fascinée par l’image et la représentation de la femme dans les médias, par l’intérieur physique et spirituel de l’Homme, par les pouvoirs kinétiques, et par toutes les sortes de langages.

Elle analyse le côté moral de notre société contemporaine, basée, selon elle, entre le sexe et la technologie.

Son travail explore les différents domaines de l’inconscient et met le doigt sur les abberations et l’obscénité de l’image féminine dans la société, tout cela vu par une femme. Elle expose dans de nombreuses galeries d’art contemporain comme Zeno X Gallery à Anvers, au MuKHa le musée d’art contemporain à Anvers et de nombreuses autres galeries en Allemagne, France et Autriche.

Par Julie Jaspar

Photo et critique, Anne-Mie Van Kerckhoven, juin 2007

« Construction », 1996, On a Belgian stamp, 17 BEF / 0,42 €, Year: 2000

Dans « Construction », Anne-Mie Van Kerckhoven met en scène une femme quasi nue sur un timbre. Elle est le visuel principal de l’œuvre. La femme est dans une position aguicheuse et a une allure de « pin-up ». Le timbre est devenu un produit à vendre grâce aux atouts de cette femme. D’habitude que peut-on voir sur un timbre ? La tête du Roi, une image représentant la nature, un oiseau, ou encore un personnage célèbre. Aujourd’hui, c’est la femme-objet qui a pris le contrôle de la société et qui donne l’image de son pays, ici en l’occurrence la Belgique.


Par Julie Jaspar

jeudi 24 mai 2007

L'art numérique - Introduction

L’art numérique a débuté il y a plus ou moins vingt ans. Mais aujourd’hui encore l’art numérique n’est pas encore tout à fait accepté en tant qu’œuvre d’art principalement pour son caractère immatériel. L’art numérique désigne une grande variété de catégories de créations utilisant le langage numérique telles que la vidéo, le web, les jeux vidéo, la vidéo-surveillance, etc.
L’apparition de cette nouvelle forme d’art s’est faite grâce au développement considérable des ordinateurs et de l’électronique permettant une interactivité entre êtres humains ou entre un être humain et l’intelligence logicielle (personnage virtuel, programmes…). En effet, actuellement, la technologie numérique est en plein dans notre vie, tout le monde se retrouve confronté un jour ou l’autre à une image quelconque : une télévision diffusant des publicités, un ordinateur avec un logiciel à comprendre, le cinéma, l’Internet…

C’est pourquoi l’art numérique est encore subdivisé en sous-catégories afin d’explorer tous les moyens de communication qu’ils soient humains ou virtuels, ces sous catégories étant la réalité virtuelle ou réalité augmentée, le net art, l’art robotique, l’art audiovisuel ou encore l’art vidéo. Cet art a pour but de dénoncer justement le fait actuel et inquiétant d’être « accro » aux images. Egalement, l’art numérique essaye de lancer un appel au retour des choses essentielles et fondamentales.

Par Laetitia

Webart, Olga Kisseleva, janvier 2007

Olga Kisseleva, une artiste d’origine russe qui a connu l’URSS et le régime communiste, utilise depuis sa carrière d’artiste que de l’art numérique et plus particulièrement le net art. A cette époque, la communication était difficile à tel point qu’une question telle que « comment vas-tu ? » était perçue comme surprenante à l’Est. Olga Kisseleva travaille sur ces bases de communication difficile dans des pays ethniques qui n’ont pas encore rencontré, tout comme la Russie à la fin de la Guerre Froide, les « joies » de l’électronique.

Dans une vidéo et site Internet remarquable, nommés « Silence », elle travaille la communication d’une manière différente. Dés que nous entrons sur le site, l’annonce « bruit = absence de langage = silence » apparaît. Nous savons dés lors que nos limites à la compréhension seront secouées. C’est alors qu’une main, fine, nous invite à dialoguer, à taper un message. Une fois le message tapé, les lettres sortent de la main comme les fourmis sortent de la main dans le film surréaliste « Le chien andalou ». Les lettres essayent de former un message mais ils ne le peuvent pas : la communication est rendue impossible ! Ce n’est pas pour rien qu’Olga Kisseleva a choisi le principe surréaliste. En effet, le surréalisme avait pour but d’expliquer l’inexplicable, des choses abstraites, irrationnelles et, bien sur, de les rendre communicables telles que l’inconscient et les rêves.

Bref, le travail d’Olga Kisseleva essaye de nous faire comprendre que la communication universelle est impossible, elle sera toujours brouillée à un moment ou un autre, cela reste un rêve. Rares sont les moments où le message passe véritablement, les moments où les lettres forment des mots et deviennent un bruit.

Par Laetitia

Webart, Nicolas Guillemin, janvier 2007

Nicolas Guillemin, lui, se penche plus sur les jeux vidéo et la vidéo pour nous faire comprendre les effets de telles technologies sur nous, les humains. Dans sa vidéo, « Le Ciel » il nous présente une mise en abyme d’une image dans une image, l’image d’un avion dans les airs, sillonnant les montagnes. Nous avons une espèce de sensation de liberté alors que finalement cette liberté est enfermée dans une boîte : la télévision. L’avion continue de voler et traverse « l’esprit » représenté par des images de synthèse pour arriver à l’image d’une table qui a posé ses pieds contre le ciel.

Ici, Nicolas Guillemin ne veut pas parler du « Ciel » à connotation divine, le ciel tout simplement. Oui, car la table a compris que nous nous laissons entraîner dans trop de choses, nous ne pouvons plus garder les pieds sur Terre, nous marchons à l’envers depuis bien trop longtemps, il serait grand temps de remettre les choses à leur place.

Par Laetitia

Webart, Christian Pavel, janvier 2007 - Introduction

Au travers d'une réalisation de Christian PAVEL, j'ai pu m'ouvrir aux champs de l'art numérique. Cet art m'a semblé intriguant, attractif, original et très intéressant. Sa "web galerie", bien qu'inhabituelle, présente une multitude d'analogies avec l'art contemporain. Le web art est une fenêtre ouverte sur l'art contemporain. C'est au moyen d'une musique perçante que le spectateur est emporté et conduit vers les différentes œuvres de l'artiste. Ainsi, nous sommes plongés dans une atmosphère particulière, où Christian PAVEL nous montre le message.

Par François

Webart, Christian Pavel, janvier 2007 - Réflexion et conclusion

Dirigeons nous tout d'abord vers les images et les œuvres artistique sur le site. On pouvait y trouver une femme sous différente angles avec plusieurs significations. Par exemple, une femme parfaite dans un univers ambigu, calme et épineux. L'artiste nous parle sur cette réalisation :" image de la beauté plastique d'une femme uniforme et sans valeur". Remarquons que l'artiste dénonce notre société actuelle d'hyperconsommation. Cela est une première caractéristique de 'art contemporain. Aussi, dans d'autres galeries on pouvait découvrir des images tels que: un tunnel d'âmes, ou encore "ville de l'eau: futur proche". Une ville anéantie par les inondations. Effectivement, le public est immergé dans des angoisses et préoccupations futurs de notre société.

Penchons nous ensuite sur les animations. Celles-ci sont assez pertinentes et frappantes. En premier lieu, nous pouvons observer une vidéo d'une enfant nous racontant la mort de sa mère, à cause de la guerre dans son village. Cette histoire nous rappelle l'enfance oubliée des enfants qui souffrent horriblement de cette situation conflictuelle dans le monde. D'autre part, on peut aussi interpréter les œuvres de l'artiste comme visionnaire certes, mais également comme des faits réels et actuels. Malgré que nous n'en discutions pas, ou bien que les médias évitent ces sujets atroces. Puis, un photo-montage sur l'évolution de l'homme nous remémorant notre origine. Cependant, on remarquera l'omniprésence d'angles et univers assez étranges nous portant vers certaines interrogations et analyses profondes. Personnellement, je l'ai interprété comme une mise à distance et une dénonciation des défauts, laideurs, superficialité et les aspects abominables de l'âme humaine.

Par ailleurs, persévérons vers la dernière rubrique du site, où il est possible de jouer à plusieurs jeux. C'est une variété de jeux plutôt "rétro" et simples. Poker, ping-pong, té tris et autres. Ceux-ci, ayant été modifiés, la manière de jouer est alors modifiée. Cela peut paraître énigmatique, néanmoins ça nous confronte à des idées et conceptions de l'artiste. On peut penser qu'il s'agit de montrer son opposition ou refus contre les effets de masse de société qui tendent à tout généraliser et universaliser. On peut également le percevoir comme une volonté de changement ou une liberté plus accentué dans notre monde. Par conséquent, le fait de le passer par un jeu démontrerait la subtilité et renfoncerait l'ironie du propos de l'artiste.

Finalement, concluons que l'art numérique nous fait voyager bien loin tout en exerçant notre esprit critique !

Par François

Webart, Julie Morel, janvier 2007

Julie Morel est une artiste qui vit et qui travaille à Paris. Elle utilise dans ses œuvres divers pratiques numériques. On y retrouve du dessin et on constate qu'elle a un vrai rapport avec les mots, les couleurs et la musique.

Elle s'intéresse aux ordinateurs car selon elle, ils ont un caractère sensible.Elle s'intéresse également à la mémoire de celui – ci, à ses manques, à ses petites failles et aux problèmes qu'il peut engendrer.Elle recherche en fait le caractère humain de la machine.

Dans une de ses œuvres: "générique" j'ai pu remarquer qu'elle nous parlait d'amour et nous montrait à quel point nos sentiments étaient écartelés entre l'amour et la haine.

D'ailleurs ne dit on pas: " entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas"? De plus, elle finit sa vidéo sur un mot très fort : " exister".

Est-ce que l'amour empêcherait d'exister, de nous épanouir en tant qu'être humain?La femme en amour n'arrive peut être pas à exister de la même façon que sa moitié!Tant de questions que je me suis posée en voyant ce petit film d'art.

Je peux donc dire que j'ai découvert une artiste talentueuse, qui m'a fait réfléchir et qui a réussi à bousculer mes idées préconçues de l'amour, en laissant toute fois une place pour ma propre interprétation.

Site: http://www.art-vidéo.org/ > artiste > Julie Morel > "générique".Par

Par Charlotte et Manon

Découverte, Julie Morel, Webart, janvier 2007

« Tu me parles avec des mots, je te regarde avec des sentiments » (JLG, Pierrot Le Fou)

En surfant au hasard des liens, j’ai découvert le travail d’une artiste contemporaine qui m’a plu : Julie Morel.

D’une part, à travers cette œuvre, Julie Morel nous présente un art qui parle de la vie actuelle. Cela implique de très nombreuses dimensions : l’intime, les mots, la lumière, l’énergie, les images, les sons…

D’autre part, son art explore des champs nouveaux de création prenant en compte les acquis de nos civilisations puisque la plupart de ses projets ont pour support la vidéo et le net. Avec cette forme visuelle de l’art, le public qui est donc spectateur est partie intégrante de l’œuvre. N’est-ce pas un des nombreux critères de l’art contemporain ?

De plus, par son travail, elle nous oblige à prendre de la distance sur des faits à première vue banals, dans cette société d’images et de sons incessants.

Par Thibaut

L'art numérique - Conclusion

L’art numérique est en voie de développement comme tous les programmes technologiques. Il serait toutefois intéressant de mieux comprendre et étudier cet art pas encore tout à fait accepté pour plusieurs raisons dont la principale est certainement le caractère particulier de l’œuvre d’art. En effet, on ne tient plus l’œuvre en main mais le support ce qui rend le commercial d’autant plus difficile. Toutefois, cet art numérique est, davantage plus intriguant car elle peut réellement nous aider à garder nos distances et savoir faire la différence entre le virtuel, qui est bien trop prenant et qui nous abêtit comme des médicaments, et la réalité. On se posera deux fois la question avant de se jeter bêtement sur une nouveauté qui vient juste de sortir.

Par Laetitia

Adresses Web Art

- www.nicolasclauss.com/ (Nicolas Clauss)

- http://tell-a-mouse.be/ (Tamara Laï)

- http://kisseleva.free.fr/ (Olga Kisseleva)

- www.ars-numerica.net/

- www.baa-li.com/v8/moa/

- www.metatextes.com/

- www.deniscointe.com/ (Denis Cointe)

- http://pierricksorin.com/ (Pierrick Sorin)

- www.artisho.com/Art_Numerique

- http://legroweb.com/

- http://somadesign.club.fr/motion/index.html

Par Elisabeth et Laura








Visite du MUDAM, Luxembourg, juin 2007

Pour commencer, notons que c’est Ieoh Ming Pei qui est le concepteur de ce projet. Il inscrit donc, après la pyramide du Louvre et l’extension du Musée Historique allemand, une fabuleuse construction à son Palmarès. C’est par le biais de matériaux tels : le verre avec ses structures filigranes en acier, le béton architectonique blanc, la pierre naturelle de Bourgogne, qui revêt les façades extérieures… que nous sommes séduits par sa réalisation. En effet, l’harmonie des courbes, le style particulier : « château fort » des temps modernes, l’utilisation de l’espace et les surfaces verrières impressionnantes nous emportent.
A la suite de ce court aperçu, dirigeons nous vers les œuvres exposées au travers du musée.

Signalons tout d’abord qu’il comporte différents types d’expositions. « Tomorow Now » est certainement la majeure et la plus imposante des expositions exposée en juin 2007 dans celui-ci. Il y a ensuite, d’autres travaux divers comme des peintures, montages, photographies …
En somme, au moyen de ce parcours artistique nous pouvons explorer une atmosphère particulière et plutôt inédite.

Dans le prolongement de ce voyage, soulignons la présence de l’œuvre, à mon goût la plus crue, « Manufacturing Human Cyborgs ». J’en profite, premièrement, pour effectuer un parallélisme avec « le Meilleur des mondes » de Aldous HUXLEY qui « énonce des prophéties qui préviennent d’un possible péril et d’une horreur à venir aux fins de mieux se prévenir ». C’est sous le monde de fiction que ces dangers potentiels sont représentés.
Alors, on peut constater qu’ici les angoisses se tournent, tout comme dans le roman d’Huxley, vers des thèmes récurrents de mise en garde : la procréation, le clonage, les lois d’eugénisme, et d’impositions dictatoriales voulant redéfinir l’être humain. « Manufacturing Human Cyborgs » dénonce les dangers à manipuler le corps comme s’il s’agissait d’un instrument ou objet en entravant sa condition humaine. C’est au moyen de scènes piquantes : humains maltraités destinés à assouvir les désirs sexuels et autres, que l’artiste nous pose ces questions.

Un avis pouvant se dégager de cette exposition est que, malgré le titre de l’exposition : « Lorsque le Design rencontre la Science-fiction ». Le spectateur doit s’engager dans ce parcours débordant de questionnements et regorgeant de projections. Il est vrai que l’aspect plutôt design et les analogies avec l’art moderne peuvent nous apparaître évidents.
Néanmoins, ces travaux contiennent des indices d’un futur déjà présent. Je crois que la science-fiction transpose nos préoccupations actuelles vers des éventualités futures, qui me semblent très réalistes. Elle pose des interrogations, et offre une lecture de notre société d’aujourd’hui. « Elle est tel un miroir grossissant et présente des caricatures du monde, des scénarios poussés jusqu'à des situations paroxystiques qui prennent toutes pour point de départ un ancrage dans le présent ».

L’art contemporain réside dans de nombreuses choses, mais il peut aller chercher une parcelle de son existence dans cette définition ci-dessus.
Après ce trajet au travers du MUDAM, le tour peut-être clôturé, la boucle est bouclée et en guise de conclusion je dirai ceci : en épelant le titre de MUDAM =Musée d’art moderne, j’ai eu assez d’appréhension concernant les œuvres que j’allais rencontrer. Toutefois, Je retire un agréable souvenir des travaux exposés. Il est clair que plusieurs sont assez esthétisants ou d’autres difficiles d’accès. Pourtant, j’ai été ensorcelé par la teneur des discours et l’étreinte suscitée par le biais de leurs questionnements. Je recommanderai ce musée à de nombreuses personnes puisqu’il offre une perspective, originale certes, mais surtout bouleversante et contemporaine.

Par François

Visites des Galeries d'Anvers, Belgique, mars 2007

(Galerie Maes & Matthys)

Le 22 Mars, notre groupe d’art d’expression a été visiter des galeries d’art contemporain à Anvers.
Nous avons donc vu le musée d’art contemporain MuHKA situé dans la rue Leuven n°32 ouvert du jeudi au dimanche, de 10 à 17h. Celui-ci regroupe plusieurs travaux et artistes connus sur plusieurs étages.
http://www.muhka.be/

L’espace NICC
(adresse : museumstraat, n°35-37)
ouvert du lundi au vendredi, de 10 à 18h,
http://www.nicc.be/

La galerie Stella Lohaus
(adresse : Vlaamse Kaai, n°47)
ouvert du mercredi au samedi, de 14 à 18h,
http://www.stellalohausgallery.com/

La galerie Maes et Matthys
(adresse: Pourbusstraat, n°3)
ouvert du mercredi au dimanche, de 14 à 18h.
http://www.maesmatthys.be/

La galerie Tim Van Laere
(adresse : Verlatstraat, n°23-25)
ouvert du jeudi au samedi, de 14 à 18h,
http://www.timvanlaeregallery.com/

De plus, certaines galeries, espaces et musées font partie d’une nocturne. Vous pouvez allez voir sur http://www.antwerpart.be/ pour connaitre la date des nocturnes.
Par Florie

Galerie "Les Filles du Calvaire", mai 2007

Galerie les filles du calvaire, mai 2007.

http://www.fillesducalvaire.com/
Boulevard barthélémyln 20
1000 Bruxelles
Tél. : 02 /511.63.20


Accessible par un coup de sonnette et une foulée d’escaliers, ce lieu est très agréable. Nous y sommes allées en mai 2007.
L’exposition collective « Générations » réunissait une foule d’artistes. Cette exposition nous a semblé la plus intéressante par rapport à celles que nous avons visitées dans la journée, sans doute parce qu’elle nous concerne en tant qu’adolescentes.
La diversité des supports nous a interpellées et le thème principal qui est l’adolescence est abordée sous différents angles : l’identité, la maturité, la sexualité, l’apparence, les problèmes liés à cette période, la vie dans les cités, etc…


Jukia Fullerton Batten , sans titre 2004


Ici l’artiste utilise les principes de la publicité pour interpeller le spectateur. Les personnes photographiées semblent si vraies dans leurs émotions, si touchantes. Pourtant si on regarde bien le cadre qui fait office de décor, il semble clair que le rapport entre les deux n’a aucun lien.
Cela provoque chez nous une sorte d’angoisse, suivie de questionnements. Le but de ses photos semble néanmoins incertain.





Philippe Bazin, "Série d'adolescents" 1995



Cette série de photographies nous montre les différences que l’on peut retrouver dans les groupes sociaux où se rencontrent les adolescents. Chacun est unique et ses traits éveillent des émotions particulières, même s'il appartient à une catégorie d’individus tous semblables.
Ainsi mélangés, on ne peut pas utiliser de préjugés pour tenter de cerner ce qui constitue la vie d’un des jeunes dont les visages sont exposés.



Par Jill et Cécile

CCNOA, mai 2005

CCNOA (Center for contemporary non-objective art), mai 2007.
http://www.ccnoa.org/
Boulevard Barthelemyln 5,
1000 Bruxelles.
Tél.: 02/502.69.12


Véritable parcours du combattant, qui débute par une petite entrée de garage à peine marquée d’une indication, l’accès à cet espace se poursuit dans une cage d’escalier avant d’arriver à la porte principale. Contrairement aux autres galeries, ce lieu d’art est dirigé par des bénévoles, qui consacrent leur temps libre au bon fonctionnement de cet endroit. Le choix des œuvres n’est pas réduit aux critères contemporains.

En juin 2007, "See Everything Is All Right", Ujazdowski Castle, “Warsaw” 2003

Cette oeuvre semble clairement appartenir à l’art moderne. Elle en réunit toutes les caractéristiques.

Par Jill et Cécile

Etablissements d'en face projects, Bruxelles, mai 2005

Etablissement d’en face projects. Mai 2007.
http://www.etablissementdenfaceproject.org/
Rue A. Dansaert 161,
1000 Bruxelles.
Tél. : 02/219.44.51


Petite galerie facile à trouver, où les responsables sont chaleureux et n’ont pas peur de la barrière de la langue. Le public est encore une fois de divers horizons et tranches d’âges. Le choix des artistes s’établit en fonction d’un réseau.

Une petite déception pour cette exposition; il n’y a en effet qu’une œuvre : « Les discours de Chirac » 1995-2007.
Celle-ci est projetée depuis la cave comme fond sonore et contient plus de 300 heures d’allocutions à l’occasion des élections présidentielles françaises. Il y a également 3 tomes contenant plus de 900 discours du président présents sur une table.
Par Jill et Cécile

Galerie Erna Hecey, mai 2007

Erna Hecey. Mai 2007.
http://www.ernahecey.com/
Rue des Fabriques 1c,
1000 Bruxelles.
Tél. : 02/ 502.00.24


A aborder de préférence sur rendez-vous, au risque d’un accueil légèrement bâclé. Galerie où l’on ressent fortement le côté privé. Adjacente à la galerie Aliceday, elle reçoit des visiteurs tout public.

L’exposition que nous avons le plaisir de découvrir est "Can art be concrete?", d’un seul artiste : Olaf Nicolai. Ses installations impressionnantes combinent des questions politiques, de culture contemporaine actuelle, des sciences naturelles, de l’architecture, de l’esthétique, de l’iconographie et de l’histoire. Son installation géante de livres ouverts sur des pages très colorées occupe tout l’espace central et attire le regard. Ses impressions grands formats offrent une beauté psychédélique.
Par Jill et Cécile

Galerie Alice Day, mai 2007

Aliceday. Mai 2007
http://www.aliceday.be/
Rue des Fabriques 1b,
1000 Bruxelles.
Tél. : 02/646.31.53

Situé au second étage d’un immeuble en transformation et accessible par un ascenseur fort restreint, cette galerie reçoit un public de tout âge et de tout genre et présente principalement des artistes belges. L’accueil était jovial.

Nous avons affaire à une nouvelle exposition collective de vidéos et de photographies des artistes Gérard Byrne, Marc Bijl et Valérie Jouve.

Nous avons pu apprécier les photos de passants de V. Jouve. Celles-ci ont des décors de rues à l’abandon, dont les murs sont couverts de tags. Les passants sont une forme d’éphémère, un instant capturé de la vie qui se déroule à cet endroit précis. Chaque passant est bien déterminé par des caractéristiques reconnaissables. Ce sont de vrais moments qu’il a fallu prendre le temps de laisser se passer pour pouvoir les capter sur une photo. Mis à part le questionnement sur ce temps qui passe et sur ces identités singulières, on peut se demander où se trouve réellement le message que l’artiste tente de nous faire passer.

Galerie aliceday: exposition "trois vidéos projections"Valérie Jouve, "les passants" 2006

par Jill et Cécile

Galerie Pascal Retelet, mai 2007

Galerie Pascal Retelet


Durant notre entretient avec le galeriste, Philippe Del-Can, nous a expliqué que Pascal Retelet a deux galeries, une à Bruxelles qui s’est ouverte en 2002 (2) et une à Saint-Paul-de-Vence (1), en France. Les pièces circulent entre les deux galeries.
(Cette galerie a été créée à Charleroi en 1991 avant de s’implanter à Bruxelles).

Développée par une équipe très jeune (moyenne de 30 ans), la galerie se devait de s’intéresser à l’art de son temps. Il nous a donc dit que la décision de montrer des artistes contemporains était donc tout a fait naturelle. La seule restriction fut de que les artistes devaient impérativement être murs et avoir trouvé leur propre vocabulaire. Il prend les artistes qui ont un réel travail, tel celui sur la mémoire présente dans beaucoup d’œuvres de la galerie. Ils doivent avoir un gros curriculum.
Sans doute parce que les personnes se rendant chez Pascal Retelet sont de gros collectionneurs. Philippe Del-Can a bien précisé que cette galerie est un lieu de business et non de recherche. L’important pour cette galerie est que leurs artistes tel que Didier Mahieu obtiennent au file du temps une très bonne cote sur le marché international.

Une citation:
« C’est plus facile de vendre des armes, que de l’art contemporain en Belgique ».

Par Charlotte et Laura

Galerie Frédéric Desimpel, mai 2007

Galerie Frédéric Desimpel



Galerie Frédéric Desimpel :
Rue Bosquet, 4 – 1060 Bruxelles.
+32 (2) 534.84.74.
http://www.galeriedesimpel.be/

Nous avons été bien accueillies dans cette jeune galerie (elle n’a que 2 petites années).

Frédéric Desimpel ne choisit pas ses artistes dans un but commercial mais bien parce qu’ils sont contemporains mais aussi parce qu’ils le touchent.
Pour lui, il doit il y avoir une véritable maturité dans le travail de l’artiste et il doit explorer quelque chose de nouveau, même si selon lui c’est difficile.
Cette galerie ne reçoit pas non plus de subventions.

Lors de notre visite nous avons pu voir l’exposition de Cédric Christie : « icons».
Dans cette expo, il y a un réel questionnement sur notre société de consommation.
La question est : « A partir de quand un artiste devient-il commercial ? ».

Quand on regarde bien ces œuvres, on voit au premier abord de grandes marques, ensuite on distingue des noms d’artistes mondialement connus tel que Duchamp, Miro ou encore Chagall.
L’artiste a dérivé de grandes marques commerciales en mettant à la place de leurs vrais noms, le nom des artistes qui à la base n’étaient pas commerciaux, mais qui avec le temps le sont devenus.
Ces artistes risquent ils d’être réduits à l’état de simple marque ? Comme Andy Warhol l’est devenu. Seul le temps nous le dira.

Cette galerie m’a semblée de loin être la plus intéressante par rapport à la matière vue cette année au sujet de l’art contemporain.

Par Charlotte

Dans cette exposition « Icons » mise en place par Cédric Christie, il y a un questionnement entre les marques et les noms d’artistes. Quand un artiste devient-il contemporain ? Des séries d’icônes sorties de leur contexte habituel sont mises en situation. Elles risquent alors d’être réduites à l’état de marques déposées ou de simples commerçants de produits culturels. Quel est notre part de responsabilité dans cet état de fait ?

C’est dans cette galerie que je me suis sentie au plus proche de l’art contemporain.
Ce qui est intéressant dans le travail de Cédric Christie, c’est le jeu entre les artistes et les marques. Il joue notamment avec le même nombre de syllabes, conserve les couleurs des cartes bancaires...

Il est vrai que quand nous entrons et que nous regardons les œuvres, nous ne prêtons pas vraiment d’attention à ce qui est écrit. C’est par après, que nous réalisons que ce ne sont pas des marques qui sont transcrites mais bien des noms d’artistes !

La question « Quand un artiste devient-il commercial ? » est notamment très captivante. Dans l’art contemporain pouvons-nous dire qu’il existe des artistes commerciaux ? Dans quelques années, le deviendront-ils ? Suivront-ils «l’exemple» de Ben qui était auparavant un artiste pointu et qui est devenu commercial? Pour le bien-être de l’art contemporain, espérons que non !

Par Laura

Galerie Baronian Francey, mai 2007

Galerie Baronian Francey



Galerie Baronian Francey:
Rue Isidore Verheyden, 2 – 1050 Bruxelles.
+32 (2) 512.92.95.
http://www.baronianfrancey.com

Magnifique galerie, sobre et épurée. Nous avons été accueillies par Monsieur Baronian qui nous a tout de suite mises à l’aise et qui a même plaisanté avec nous.
Cette galerie a été ouverte en 1973 et a eu immédiatement un succès international.
Il choisit les artistes qu’il décide d’exposer. D’une part ceux qu’il apprécie et d’autre part ceux dont les œuvres l’interessent.
Il n’expose que des œuvres d’art contemporain, jamais d’art moderne.
Il s’agit également d’une galerie privée qui ne reçoit aucune subvention.

Lors de notre visite nous avons pu admirer l’exposition d’Eric Poitevin et remarquer que l’artiste se retrouvait simultanément à Liège chez Georges Uhoda.
En fait les deux galeries travaillent en parallèle depuis des années et les deux galeristes sont des amis de longue date.
Les œuvres d’Eric P. ont été commandées par le musée de la Chasse de Paris. On dirait des natures mortes qui sont mises en avant, il sort l’objet de son contexte, il le met en scène tel un trophée de chasse.
Il est sûr que ces œuvres sont très difficiles à regarder, il s’agit des étapes qui suivent la mise à mort de la bête.
Selon lui, il faut passer le « choc », pour ensuite tenter de comprendre le travail.

Par Charlotte

La galerie Baronian Francey travaille avec Eric Poitevin depuis plus de dix ans, en parallèle avec la galerie liégeoise Uhoda.
Ici, on voit toutes les étapes qui suivent la mise à mort de la bête, jusqu’au trophée de chasse. La couleur blanche donne une certaine pureté à ces images sanglantes, comme si Eric Poitevin voulait rendre hommage à ces dépouilles.

Par Laura

Galerie Rodolphe Janssen, mai 2007

Galerie Rodolphe Janssen



Galerie Rodolphe Jansen:
Rue de Livourne, 35 – 1050 Bruxelles.
+32 (2) 538.08.18.
http://www.galerierodolphejansen.com

Lors de cette visite, je dois dire que l’accueil a été plus que réservé et les réponses à nos questions légèrement ironiques ("pour l'accrochage ? On prend un clou et un marteau et on pend le cadre").
Je trouvais ça dommage que ce dernier ne s’intéresse pas plus à notre projet et qu’il ne s’y investissait pas autant que les trois autres galeristes. Il a quand même eu l’amabilité de nous informer de l’ouverture du Premier centre d’art contemporain qui va ouvrir : Wiels (26 mai 07)

Le galeriste choisit les artistes parce qu’il les apprécie et parce qu’il aime les thèmes qu’ils traitent dans leurs œuvres.
Il ne bénéficie pas non plus de subvention, c’est une galerie privée. Il n’expose que de l’art contemporain, jamais de l’art moderne.

Le jour de notre visite, il préparait une toute nouvelle exposition Marcel Berlanger. Il a 40 ans et n’est pas fort connu des collectionneurs. Sa volonté est en fait de le faire découvrir à des grands collectionneurs et même aux simples personnes comme nous.

Par Charlotte

Ce lieu d’exposition d’art contemporain a un deuxième espace. Il est ouvert sur la rue et éclairé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Tous les deux mois, il y a une œuvre d’art contemporain exposée, avec le nom du site et de l’artiste mais sans aucune autre information.

L’artiste exposé était Marcel Berlanger. Il était présent chez Rodolphe Janssen du 21 avril au 19 mai 2007. Il a 40 ans.

Ce lieu d’expositions m’a fort déçue. Le galeriste était hautain. Par ailleurs, il n’avait pas vraiment l’air intéressé par nos questions. Quand je lui ai demandé s’il était bien présent à Art Brussels avec une œuvre qui était placée dans son bureau (que j'avais reconnue), je n'ai obtenu qu'un simple oui. Pas de « Avez-vous bien aimé ? », « Qu’en avez-vous pensé ? »

Bref, avec une attitude telle que la sienne, il ne faudra pas déplorer l’absence de jeunes dans sa galerie !

Par Laura

Galerie Xavier Hufkens, mai 2007

Galerie Xavier Hufkens


Galerie Xavier Hufkens

Rue Saint-Georges, 6-8 – 1050 Bruxelles.+32 (2) 639.67.30.

http://www.xavierhufkens.com

En juin 2007, cette galerie présente Louise Bourgeois, Richard Artschwager, Roni Horn, Raymond Pettibon et Padraig Timoney...

Louise Bourgeois a été invitée par la galerie Xavier Hufkens. Elle a alors suggéré de s’associer à trois artistes de son choix : Richard Artschwager, Roni Horn et Raymond Pettibon. Pour ces trois artistes s’est la première exposition de galerie.

Les cellules de Louise Bourgeois donnent lieu à différentes interprétations. L’acier qui entoure l’œuvre, protège les objets mais les empêchent aussi de pouvoir s’échapper. La cage représente une forme de solitude. Louise Bourgeois affirme que les « cellules » relatent plusieurs types de douleurs : physiques, émotionnelle et psychologique. Quand la douleur émotionnelle devient-elle physique ? Quand la douleur physique bascule-t-elle dans la souffrance émotionnelle ? La douleur peut apparaître partout et partir dans toutes les directions!

Par Laura



Elle a la réputation d'être l'une des plus prestigieuses galeries de Bruxelles.
Nous avons été néanmoins déçues par l'accueil, qui nous a semblé fort froid et sans communication avec les galeristes (pas faute d'essayer). Lorsque j’ai demandé s'il était possible de prendre des photos on m’a demandé si je comptais plagier les œuvres !

Dès que nous sommes arrivées cette galerie m’a vraiment fait penser à celle que nous avons pu visiter à Anvers.

Différents artistes étaient présentés lors de notre visite : Louise Bourgeois, Richard Artschwager, Roni Horn, Raymond Pettibon et Padraig Timoney. Des artistes de grande renommé.

Louise Bourgeois a pour thème de prédilection les rapports familiaux, la sexualité et le corps.
Dans cette œuvre nous remarquons qu’il y a une cage autour d’un homme, sans doute ne jouit il plus de sa liberté. Si nous observons cet homme, il est enroulé sur lui-même, nous ne pouvons ni voir son buste, ni sa tête. A mon sens il s’agit d’un homme oppressé par la société et qui est totalement emprisonné dans son monde, c’est un engrenage. Dans cette œuvre elle travaille bien entendu le corps. Quand nous sommes enfermé sommes nous réduits à des personnes sans liberté de penser.
Tout dépend du cas, si l’homme est enfermé (emprisonné) par un autre il peut toujours penser par lui-même, tandis que si un homme est enfermé par un objet de notre société de consommation il ne sait le faire (play station, ordinateur).

Par Charlotte

mercredi 23 mai 2007

Art Brussels 2007, Bruxelles, Belgique

Art Brussels

La vingt-cinquième foire d’art contemporain a pris place à Bruxelles du 20 au 23 avril 2007. Cent septante-quatre galeries de vingt pays différents exposaient : Belgique, France, Allemagne, Italie, Inde, Irlande, …

Dès mon entrée, à ma grande stupeur, j’ai remarqué que certaines œuvres m’étaient familières et pour cause Nadja Vilenne était de la partie ! Jeroen Van Bergen et ses fameuses toilettes, par exemple, étaient présents. Je me suis sentie alors directement plus à l’aise dans cette « biennale ».

En plus de « l’Art Galleries » et du « First Call », la foire permet aux jeunes de mettre en avant leur talent. Ainsi, ils disposent de leur propre zone : « Young Talent ». On dénombre trente-sept jeunes galeries. Cette section permet aux spectateurs de s’apercevoir que les jeunes protagonistes ont leur place dans l’art contemporain : qu’ils innovent, qu’ils mettent en perspective leurs sentiments face à notre société…

Par ailleurs, il n’y avait pas que des œuvres contemporaines mais aussi des toiles d’art moderne. On remarque alors bien volontiers que bon nombre de galeries et même d’artistes confondent encore l’art contemporain et l’art moderne ! Les artistes se disent contemporains sans réellement connaître la signification de ce terme, semble-t-il…
Dans certaines zones, on a ainsi l’impression de se retrouver au sein de notre toute première exposition chez Monos !

Quoi qu’il soit, la vingt-cinquième foire d’art, m’a permis de me rendre compte que l’art contemporain envahit le monde entier ; même les petits pays tels que le Costa Rica ou encore Israël, n’y échappent pas.
Bien qu’un nombre encore trop élevé de citoyens souhaitent rester cloisonnés dans l’art de leurs grands-parents, « Art Brussels » ouvre les portes de cette nouvelle forme d’expression qui, qu’on le veuille ou non, prend de plus en plus de place dans notre monde.

Par Laura

Découverte, Biennale de Gravure, MAMAC, Liège, mai 2007

"Biennale de gravure", MAMAC


Visite du Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Liège. Oui, mais : moderne ou contemporain ? Difficile à dire…

Une œuvre de Michel Rompel m’a tout de même semblé assez contemporaine. Un homme face à un mur, l’ombre d’une personne en dehors du cadre projetée sur ce mur. Tout comme celle d’Aurélie Haberey, l’œuvre met en scène craintes, apparences, mystères, secrets, faux-semblants… Et tout comme devant les photos d’Haberey, je me suis pris au jeu d’interpréter ces gravures à ma manière. Ce n’est pas par son matériau que cette œuvre est contemporaine mais plutôt par la remise en question qu’elle suscite.

Par Thibaut