Thèmes

mardi 24 avril 2007

Découverte, Aurélie Haberey, Espace Les Brasseurs, Liège, avril 2007.

"Je te crois, menteuse", Aurélie Haberey


Apparences ou vérités ?

Aurélie Haberey est une historienne d’art française qui est également photographe. Dans l’exposition « Je te crois, menteuse », sa thématique principale est la femme. Mais quelle femme ? Celle sublimée par la mode ou celle représentée dans ses actions quotidiennes ? Aucune, la femme « façon Haberey » serait l’Ange Gabriel de Marie, une messagère. Sa mission est de nous faire découvrir la femme sous maintes facettes dans différentes mises en scène.

La photographie est plutôt banalisée. Il suffit de regarder les skyblogs d’adolescents pour s’en rendre compte : « Ca, c’est Jess et moi à la mer » ; « Regardez comme ils sont mignons » etc. Par contre, dans le travail d’Haberey, les personnages sont placés dans une mise en scène plutôt particulière. Les femmes ne sont jamais totalement dévoilées, elles sont morcelées, câchées… à nous de nous « faire un film » !

Vous cherchez la vérité de l’artiste ? Ses photographies vous ont posés problème ? La photographe a atteint son but ! Les apparences sont parfois trompeuses… « Je te crois, menteuse » nous dit aurélie Haberey.

Par Thibaut

Photo, Aurélie Haberey, Espace Les Brasseurs, Liège, mai 2007

Sans titre n°9 (Les secrets), Aurélie Haberey

Photo, Aurélie Haberey, Espace Les Brasseurs, Liège, mai 2007

attitude n°7 (photo Enzo Turco), Aurélie Haberey

Photo, Aurélie Haberey, Espace Les Brasseurs, Liège, mai 2007

attitude n°7 (photo Enzo Turco), Aurélie Haberey

Photo, Aurélie Haberey, Espace Les Brasseurs, Liège, mai 2007

les accessoires (photo Enzo Turco), Aurélie Haberey

Découverte, Alain Bornain, Espace Les Brasseurs, Liège, mars 2007 - Introduction

"2500000000", Alain Bornain



Le temps qui passe c’est le thème phare de l’exposition d’Alain Bornain intitulé « 2.500.000.000’’ ». A partir de cette thématique Alain Bornain a poursuivi ses recherches sur d’autres préoccupations : des questions philosophiques, métaphysiques et bien d’autres. La condition humaine pour donner un exemple, est bien une chose qui dérange l’artiste.
Le temps qui passe c’est beaucoup de matériaux et types d’art différents. En effet, il utilise des néons, du papier, un miroir, de la peinture, un son, la télévision et encore bien d’autres. Ceci est très intéressant, il donne l’impression que toute forme d’art est capable de répondre à des questions existentielles, en clair, des questions humaines, apparentes chez tout le monde à un moment donné de sa vie.

Par Laetitia

Découverte, Alain Bornain, Espace Les Brasseurs, Liège, mars 2007

Le temps, en voilà un sujet vaste et universel ! L’artiste est obsédé par cette notion et en profite, à l’occasion de son exposition « 2 500 000 000 » aux Brasseurs, pour la traduire selon trois axes : la naissance, l’écoulement du temps et les comptes…

Une vie, c’est une éternité de secondes, une infinité de possibilités et des chiffres dans tous les sens. Alain Bornain nous fait réfléchir à ce qu’une vie représente en réalité : dans l’histoire de l’humanité, elle n’est rien ; et pourtant, elle est un délai, un cadeau offert à chaque individu.

Si le temps passe, les traces restent. Les souvenirs peuvent nous hanter et les informations, très importantes à notre époque, continuent à se disperser, se partager. Le « tableau noir » illustre ces idées.
Les mots que l’on devinent sont effacés par le temps, seul subsiste un reste de connaissance.

L’artiste nous a laissé reprendre une œuvre ; une journée représentée en secondes. Un cadeau pour nous remercier, peut-être, de lui avoir accordé un peu de notre temps si précieux ?

Par Cécile

Découverte, Alain Bornain, Espace Les Brasseurs, Liège, mars 2007

Et si on vous disait que votre vie s'étend sur "2.500.000.000" secondes et que vous en avez déjà épuisées 630.720.000 si vous avez vingt ans. N'est-ce pas fou?

A partir de là ma vision du temps a pris une toute autre dimension, pas la vôtre? Si je vous parle ainsi c'est en lien direct avec l'exposition d'Alain Bornain.

J'ai particulièrement aimé ses assertions inscrites sur des papiers à lettre de divers grands hôtels. Voilà une chose, en effet, bien particulière. Ces petites phrases scientifiques nous concernent tous, étant donné, qu'elles retracent l'histoire de notre humanité en secondes. La création de notre espèce n'en est qu'un exemple. Ces assertions nous ramènent à ce que nous sommes et mettent en évidence, les contradictions que nous possédons tous en nous.

Par ailleurs, ce qui m'a encore plus marqué, c'est le geste symbolique de l'artiste qui offre aux intéressés "une journée". L'artiste partage ainsi un laps de son temps.

Par Jill

Découverte, Alain Bornain, Espace Les Brasseurs, Liège, mars 2007

Le temps qui passe c’est une société de surproduction-surconsommation. Ca c’est clair ! En plus, il nous le fait bien comprendre ! Des kilos de papiers, des mètres de listings de sigles informatiques pour représenter une photo grandeur nature de lui, ordinateurs, une petite touche de pornographie et puis une photo encore une fois plus grand que grand d’un fœtus, l’échographie de son propre enfant.

Vive l’écologie, de toute façon qui y pense ? Phrase choquante: « Ce n’est pas si grave, c’est pour l’œuvre. » Voilà que maintenant l’œuvre devrait avoir un statut privilégié dans notre monde qui connaît un trouble climatique et écologique bientôt irréparable ! Agissons, même les artistes ! Aussi, la télévision qui nous émet à peu prêt mille images en 40 secondes, nous brouille la vision et/ou l’esprit. En effet, trop d’infos tue l’info comme on dit. Bref, une accumulation excessive d’un grand bazar mais qui au final désigne toute une vie, de la toute première formation à la mort.

Par Laetitia

Découverte, Alain Bornain, Espace Les Brasseurs, Liège, mars 2007


Oui pour 2500000000 secondes à vivre !

Sa mise en situation de l’acte de naissance en deux œuvres quasiment opposées me fait réagir.

En effet, Bornain présente d’une part une écographie grand format qui émerveille tant par sa grandeur que par sa sensibilité. Cette œuvre pourrait même nous faire penser, d’après Dominique Mathieu, nous les hommes, à une vision encore plus grandiose qui est celle de la naissance de la Terre notamment avec la forme ronde dans laquelle se développe le foetus.

D’autre part, un lit d’accouchement et tous ses inconvénients esthétiques, triste réalité. Un endroit morne, plein de souffrance, mais qui pourtant nous emplit de bonheur à la vue du nouveau-né, miracle de la Création. C’est le moment où l’on dit OUI. OUI à quoi ? OUI à la vie, mais aussi à la souffrance. OUI pour être. OUI !

Par Thibaut

Découverte, Alain Bornain, Espace Les Brasseurs, Liège, mars 2007 - Conclusion


Le temps qui passe c’est le thème phare de l’exposition d’Alain Bornain intitulé « 2.500.000.000’’ ». Une expo particulièrement pessimiste pour ma part, la vie n’est pas si dégoutante…

En tout cas ce n’est pas l’avis de l’artiste, certes de belles choses arrivent, mais le temps les détruit à force. L’expo commence par le pouvoir de donner la vie au deuxième étage, descend au premier, époque de transition dans la vie des hommes et prend sa fin au rez-de-chaussée, l’usure de l’homme face à la mort. Une réflexion, néanmoins très intéressante et qui touche chacun d’entre nous bien que tout le monde ne vit pas ça nécessairement de la même façon. C’est donc une exposition pas très objective mais à quelque soit le niveau, chacun a senti, sent ou sentira un regret, une nostalgie, un bonheur profond ou un sentiment d’angoisse insupportable face à cet inévitable temps.

Le temps qui passe c’est enfin le temps de se prendre une journée alors n’oubliez pas de la prendre en sortant !

Par Laetitia

Découverte, Collective "Elles", Espace Les Brasseurs, Liège, novembre 2006

"Elles", Collective



D'habitude, les expositions des artistes aux Brasseurs sont individuelles. Mais l'exposition "Elles" fait une exception à la règle, il s'agit d'une collective thématique de sept artistes (Lucile Bertrand, Nathalie De Corte, Aurélie Haberey, Tatiana Klejniak, Tamara Lai, Lucie Malou et Mo Ramackers) rassemblée autour de la féminité.

Cette exposition montre bien les différents rôles de la femme (mère, grand-mère, femme qui travaille, amante, artiste, femme objet…). Nous pouvons remarquer que la femme est écartelée entre tout ce qu'elle doit assumer et concilier.

L'œuvre de Cécile Bertrand: " Entre deux" tient sans doute son nom de l'expression '' assis entre deux chaises" qui sous certains aspects illustre la position de la femme d'aujourd'hui. Cette installation montre bien les nombreuses charges de la femme. Nous pouvons également remarquer un rapport au temps, différentes chaises pour différents âges. L'œuvre n'est pas épurée, toutes ces chaises sont mises les unes sur les autres. Nous nous sentons oppressées, tendues.

En tant que jeune femme je peux dire que cette exposition m'a beaucoup plu tant dans son fond que dans sa forme. Elle m'a fait prendre conscience qu'être une femme au 21ème siècle demande encore de nombreux combats.
J'ai apprécié les pistes que les artistes nous offrent pour tenter de répondre à nos questions ( où est notre place dans la société?).
Ce sont des pistes subtiles et qui laisse également place à notre propre interprétation.

Par Manon et Charlotte

Photo, Collective "Elles", Espace Les Brasseurs, Liège, novembre 2006

Lucie Malou, Collective "Elles"

Photo, Collective "Elles", Espace Les Brasseurs, Liège, novembre 2006

Aurélie Haberey, Collective "Elles"

Photo, Collective "Elles", Espace Les Brasseurs, Liège, novembre 2006

Tatiana Klejnak, Collective "Elles"

Photo, Collective "Elles", Espace Les Brasseurs, Liège, novembre 2006

Lucile Bertrand, Collective "Elles"

Photo, Collective "Elles", Espace Les Brasseurs, Liège, novembre 2006

Tamara Laï, Collective "Elles"

Photo, Collective "Elles", Espace Les Brasseurs, Liège, novembre 2006

Mo Ramackers, Collective "Elles"

Visite de l'Espace Les Brasseurs, Liège, Belgique

Au cœur de Liège, dans une ancienne usine de vélo métamorphosée en centre d’art de la Communauté française, l’espace Brasseurs expose sur trois étages des artistes plasticiens aux démarches variées.
Le centre se veut être un espace de production, de promotion et de diffusion. Depuis quelques années, les Brasseurs fonctionnent en cycles qui durent deux ans. De 2007 à 2009, un nouveau cycle a débuté : « Dissidence ». Dominique Mathieu, la directrice, nous a déjà commenté deux expositions, celle d’Alain Bornain et celle d’Aurélie Haberey.

Ecrivez-leur à cette adresse : les.brasseurs@skynet.be

Par Manon et Laura