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lundi 15 janvier 2007

Sur les bancs de l’art contemporain.

L’art contemporain utilise un langage particulier. Dès lors, comment serait-il accessible sans passer par un apprentissage ? Sans les bases de grammaire anglaise et des codes de l’informatique, il nous serait bien difficile de nous débrouiller dans ces deux matières. Pourquoi en serait-il autrement pour l’art contemporain ?

Pourtant, contrairement à l’anglais et à l’informatique, le langage de l’art contemporain est très peu repris dans les programmes scolaires. Malgré les efforts et les engagements pédagogiques de certaines écoles par des activités d’éveil, l’accès à l’art en général est assez limité. La réforme récente des programmes en ce qui concerne l’éducation artistique au premier degré de l’enseignement secondaire n’en est qu’une illustration parmi bien d’autres.

Outre l’initiation aux codes, un investissement personnel est nécessaire pour quitter nos habitudes de jeunes consommateurs passifs destinés à devenirs des adultes lobotomisés qui travaillent pour gagner de l’argent et pouvoir le dépenser par la suite dans des compensations et des détentes... Mais n’est-ce pas primordial de découvrir le plaisir d’apprendre, la satisfaction face à l’effort accompli, l’existence d’autres manières de voir la vie ? L’impulsion de cette ouverture devrait être accessible à un maximum de jeunes !

Au Mukha, nous avons croisé de nombreux groupes d’enfants. La Flandre semble donc se soucier davantage de la question d’accès à la culture exigeante. Les classes de maternelles sont, par exemple, prises en charge par une équipe pédagogique spécialement formée qui les amène à s’adapter aux structures du musée ainsi qu’à la complexité des œuvres et non le contraire. L’art fait partie intégrante de la vie, sans pour autant, se médiocriser. Pas de « prémâchage » mais bien des clés dès le plus jeune âge!

L’initiation aux rudiments de nouveaux langages, l’apprentissage du plaisir de la découverte et de la réflexion personnelle, l’intégration d’une culture vivante et en recherche, l’habitude de passer la porte des musées… voilà ce qu’il faudrait mettre en œuvre à grande échelle !

Par Jill et Julie

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