Thèmes

mercredi 20 février 2008

J. Lennep

Par Madeline Simon

Lennep: De l’Alchimie à l’Art.

Jacques Lennep est un « alchimiste » avant d’être un artiste, mais ne voulant pas « choisir » l’un ou l’autre, il décida de les associer, mais pas dans le sens faire de l’Alchimie de l’Art, mais plutôt en se servant de l’Alchimie naturelle pour faire de l’Art…Ce qui donna le Homard !
Toute son exposition est une sorte de jeu de piste dans un musée où il faut, comme indiqué à l’entrée « Suivre le homard ». Le homard ? Oui, pour deux raisons, la première pour une question de jeu de mots : homard, l’homme de l’art. La seconde étant pour une raison d’Alchimie naturelle chez le homard qui est noir lorsqu’il vit et devient rouge quand on le cuit !
En Alchimie, le rouge et le noir sont très symboliques, le noir signifie le plomb que notre alchimiste veut changer en or, donc le rendre rouge. Cette combinaison de couleur se glisse un peu partout dans son exposition avec en parallèle d’autres thèmes tels que celui de Jésus, ou plutôt le visage qu’on lui donne, il parle aussi de Duchamp et de son urinoir.
Mais attardons-nous devant cette œuvre particulièrement amusant, celle du « pot de fleurs ». Si on la regarde d’abord sans chercher à y comprendre quelques choses, on voit un pot de fleurs retourné avec écrit dessus : « Aïe, ma tête… », ainsi qu’un tournesol planté sur le pot. Maintenant si on se creuse un peu la tête (Aïe !) et que l’on cherche le côté alchimique de l’œuvre, on peut se dire que le pot de fleurs signifie le noir mais aussi l’ombre, l’oppression de l’artiste qui est comme le homard, qui est noir, dans le noir, dans l’inconnu en attente de son alchimie. Ensuite, le tournesol est son opposition, c’est le rouge, le soleil, la joie, la prospérité.
On peut donc dire que cette œuvre résume un artiste avant et après son alchimie, que l’on pourrait associée à sa mort. Pendant qu’il vit l’artiste n’est que peu ou pas connu, il est le homard noir, alors qu’après son alchimie, il est connu, il est le homard rouge, il passe du plomb à l’or, de l’inconnu au connu.En conclusion, l’exposition de Jacques Lennep associe plusieurs thèmes à travers différentes œuvres, matières et différentes approches de l’art, tous reliés par un seul et même homard. Alors « Suivez le homard


Par Adeline Rigo

Le homard Alchimique

Jacques Lennep au MAMAC de Liège du 5 octobre au 2 décembre 2007

Jacques Lennep s’inspire de l’alchimie depuis plus de 30 ans. Il a conçu une manifestation au MAMAC sur ce thème, et sous la forme d’un parcours initiatique. L’objet de la critique qui va suivre est une œuvre qui en fait partie.

« L’escabeau de cocagne », première œuvre de l’expo, frappe le regard et intrigue. Pourquoi un homard ? Pourquoi une échelle ? Pourquoi une cisaille dorée ? Pourquoi « Suivez le homard ?
Toutes ces questions ont bien entendu des réponses.

Le homard, d’abord. Jacques Lennep nous guide dans son expo « alchimique » sur un fil conducteur dont le homard en est la concrétisation. En effet, le homard est alchimique, en quelque sorte. Vivant, il est noir et le travail du cuisinier le rend rouge. Cette métamorphose a été expliquée par la physique quantique et l’artiste l’utilise dans son œuvre. Point de départ, première oeuvre, le homard est donc noir. Le rouge, quand à lui, sert de couleur au « Suivez le homard », cela montre qu’en avançant, au terme de ses expériences, l’alchimiste aura peut-être une « illumination ». L’homme, en l’occurrence l’alchimiste, veut toujours atteindre le « parfait », il veut toujours d’aller plus loin, plus haut, l’échelle est là pour nous le rappeler. Au dessus de l’échelle, la cisaille, quant à elle, est là pour nous rappeler que ce rêve de l’humanité doit être poursuivi avec précaution.

Point d’entrée de l’exposition, cette œuvre introduit totalement le thème général, l’alchimie, plante le décor et porte le regard du spectateur sur le fil conducteur…à suivre !

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